De Cape et de Crocs

Bombastus Johannes Théophrastus Almagestus Wernher Von Ulm

Bombastus

Bombastus est assurément le savant le plus farfelu que le XVIIe siècle ait connu.

Le savant, pour commencer, est singulier : sa théorie sur le déplacement aérien grâce au mode de propulsion cum vacui fauces, quoique au goût de l'époque, ne manque pas de surprendre, tout comme son raisonnement sur l'influence des rayonnements lunaires chez les êtres vivants (voir "Les phénomènes lunaires au-dessus de l'île Majeure").

L'homme, quant à lui, est donc en toute logique extrêmement extravagant, fantasque, impulsif, et se prend très au sérieux (« Eh oui ! Bombastus ! LE Bombastus ! ») ; mais il semble par ailleurs être assez porté sur la bouteille ! (« Il m'arriva de vider quelques-unes de ces bouteilles… – Et ensuite ? – J'ôtai mon chapeau puis entonnai des Lieder. – Est-ce tout ? – Non. Je dansai aussi. »).

Cet homme de sciences ne prend donc jamais part aux combats que livrent à plusieurs reprises Lope et Armand (contre les "cannibales" et contre les pierrots muets).
En revanche, fervent adepte de la pratique scientifique, il n'hésite pas une seconde avant d'embarquer dans son Verspertilion Fulminant (« la science aussi produit des héros ») ; et il manipule sans vergogne toutes les commandes du théâtre du FeurigesSeepferdchen.

Et dans l'acte IV, son enthousiasme va croissant au fur et à mesure que lui, Lope et Armand explorent le cratère du volcan de l'île Majeure : par exemple, il improvise un pas de danse quand Armand lui confie sa pierre de Lune ; puis il se réjouit de voir un homard géant dans la lagune (« Quel magnifique spécimen ! », dit-il en joignant les mains) ; arrivé sur la terre ferme, il entame une collection d'échantillons de fromages ; enfin, il ne cesse de s'émerveiller, que ce soit devant l'horloge astronomique (« Ach ! Hé ! hé ! hé ! C'est tout bonnement prodigieux ! »), le « spectre » des souterrains (« Ne me l'abîmez pas ! Laissez-moi l'autopsier ! ») ou le parterre de Sélénites (« Wunderbar ! Ils sont des centaines ! »).

Au cours de l'acte IV, Bombastus parvient à regagner tout le crédit que l'échec de sa machine volante lui avait fait perdre : ses remarques au sujet des monstres de la lagune, de l'architecture du temple ou de l'horloge astronomique se font de plus en plus pertinentes tandis que ses compagnons sont de plus en plus décontenancés par leur ignorance : « En aurez-vous bientôt fini avec vos questions ? », ose-t-il dire à Armand !

À la fin de l'acte IV, c'est bien Bombastus qui a toutes les cartes en main : « Rien de tout cela ! Ce sont… des Sélénites ! »

Bombastus

A partir du tome 5, le personnage de Bombastus prend une dimension tout autre.
Il semble prêt à tout pour ses découvertes scientifiques.
Il n'hésite pas, tout excité à l'idée d'aller sur la Lune, à trahir Armand qui lui avait demander de se taire au sujet de son collier.
Il ne cherche pas à sauver ses amis qui risquent de mourir dans la lave en fusion (il faudra l'intervention de Mademoiselle) et pendant ce temps suit le roi sur le bateau sélénite, dont il tombera par accident, désespéré : "Ils s'en vont sans moi !".

Bombastus n'a alors qu'un rêve : aller sur la Lune.
Il ne vit que pour ça.

Il veut d'abord terminer son vaisseau lunaire avant de construire une cloche pour retrouver le trésor sous l'eau.
Et lorsque pour la deuxième fois, il manque encore son départ pour la Lune (en tombant du Tétrodon), il n' hésitera pas à se mettre au service de Mendoza.
Tout cela pour la Lune...
Il semble alors être l'image même du scientifique qui oublie toute éthique du moment qu'il lui est possible de réaliser son rêve scientifique.
Sa mégalomanie s'observe d'ailleurs tome 6 page 32, où il se permet de renommer une mer, à son nom bien sûr : "elle se nommera désormais Mare Bombasti".

Bombastus

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